Cyclisme au Rwanda : bien plus que le championnat du monde
Bike For Future brise les stéréotypes de genre
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Le cyclisme, cela va plus loin que participer au championnat du monde. Depuis 2023, le projet Bike For Future au Rwanda utilise cette discipline comme moyen d'offrir aux filles de nouvelles opportunités sportives et professionnelles. Une fois encore, le sport se trouve être un excellent moyen de briser les stéréotypes de genre et d'apporter des changements dans la société.
Bike For Future, tel est le nom du projet pour lequel Plan International Belgique collabore avec ses collègues de Plan International Rwanda. Entièrement financé par des entreprises privées et des particuliers, ce projet vise à autonomiser les filles et jeunes femmes via une approche « sports for change ». Grâce à la collaboration avec l'ONG locale Learn Work Develop, nous améliorons également leurs opportunités économiques par le biais de formations professionnelles et réseautage professionnel.
Alors que les meilleurs coureurs et coureuses du monde s'affrontent à Kigali, Emilie Fernandes, directrice de Plan International Rwanda, souligne que le sport dépasse la simple compétition. « En pratiquant un sport, les filles et les jeunes femmes peuvent réaliser leur potentiel et prendre conscience de leurs capacités. Le sport peut renforcer leur confiance en elles et estime de soi. Les filles et les femmes brisent les stéréotypes de genre et s'opposent à l'idée que les filles doivent uniquement grandir pour devenir attentionnées, obéissantes et aimantes. Le vélo apporte un changement sociétal en remettant en question le statu quo. »
Au total, Bike For Future touchera 3 600 jeunes (60 % de filles et 40 % de garçons). Ils et elles pratiquent le sport et suivent une formation (professionnelle). Actuellement, 87 jeunes suivent des cours de soudure, de réparation de vélos, de couture, de plomberie et de technologies de l'information et de la communication.
Le monde de l'entreprise à bord
Bike For Future fonctionne sans financement public. Isabelle Verhaegen, directrice nationale de Plan International Belgique : « Ce projet est en grande partie financé par des entreprises privées telles que delaware, ACEG, Lazer Sport et Bioracer, ainsi que par une délégation de plus de trente VTTistes qui ont visité le projet l'année dernière lors de leur tour à vélo avec Vélo Afrique. De plus, des particuliers apportent également leur soutien à ce projet. »
Elle poursuit : « Il est formidable de constater que les entreprises de notre pays accordent de l'importance aux droits des filles et à l'égalité des genres, même à des milliers de kilomètres de leur siège belge, et qu'elles investissent dans ce domaine. Nous savons que des projets comme celui-ci peuvent faire une réelle différence, mais aussi que nous pouvons faire plus en collaborant avec des organisations du secteur privé. Si nous voulons apporter un véritable changement et créer un monde meilleur, les entreprises et les ONG doivent travailler ensemble pour construire un monde où chaque fille est libre. »
